11 décembre 2006

p'tit dup 149

Le p’tit dup du lundi
le 11 décembre 2006 / déjà le 149e hélas !

J'ai une belle histoire, des dessins, des blagues. Mais, je garde tout pour la semaine prochaine. Aujourd'hui, pour toi, c'est mlusique et lecture. Alors, dis-moi si tu les as vu ou entendu. De nombreuses bises aux amies. Dup

Les coups de cœur de Michel Crosnier

Le retour des chouchous

Ils confirment, ils s’affirment, sans frime les voilà de retour mes chouchoutes et mes chouchous. Chanteurs, compositeurs, romanciers, quand je vous apprécie, j’attends toujours avec impatience de vos nouvelles. Certes, la pression est sur vous car il s’agit de ne pas me décevoir. Si votre statut de favori vous confère un avantage non négligeable, il ne faudrait pas croire que tout est gagné d’avance.
Heureusement, me voici rassuré, le plaisir de vous retrouver est réel. Je commence par Jeanne bien sûr. Pour ce troisième album L’eau (tôt Ou tard), Jeanne Cherhal s’est faite aider à la réalisation du talentueux Albin de la Simone. Si les chansons marquent toujours par leur extrême féminité et le choix hardi des sujets comme le voile ou l’excision, il permet aussi de mieux découvrir la voix de cet auteur compositeur hors pair. Drôle, sensible, mélodieuse, osée, les qualificatifs ne manquent pas pour dépeindre les qualités artistiques de Jeanne, à vous de juger. Après deux années surtout passées à sillonner le monde, Snow Patrol revient avec, Eyes Open (AZ- Universal). Dans un style pop romantique, le CD enchaîne les morceaux dont beaucoup devraient passer sur les ondes FM comme le déjà célèbre, You're all I have.
Un tout petit peu décalé parmi les nouveaux, revoici Aldebert. Son album, Les paradis disponibles (universal) nous raconte une vie de tous les jours avec de belles phrases qui restent dans la tête (le bonheur c’est d’arriver à désirer ce qu’on a déjà…), des mots qui jouent (L’homme descend du songe). Il marche sur les pas de Brassens, Souchon et rappelle aussi Fugain. C’est tendre, plein d’humour et joyeux sur des musiques colorées.
Du côté de la lecture, je me suis attaché avec plaisir aux 864 pages du dernier roman de John Irving. Peut-on, faut-il raconter un Irving. Je préfère vous laisser la surprise, partez pour le nouveau monde de Jack Burns, suivez-le à Hollywood, plongez dans une écriture unique, Je vous retrouverai (chez Seuil), une quête et la clef de voûte des onze livres de John Irving.
Les générations passent et elles ne règlent rien, confrontées au même problème, face à la barbarie, au mal, l’histoire ne nous apprend donc rien. Dans une construction originale, Nancy Huston (dont on se souvient L’empreinte de l’ange), monte son réquisitoire en remontant le temps à travers le regard de quatre enfants de la même famille puisque chaque fois, c’est le parent du précédent qui parle. La ligne de faille (Actes Sud nous conduit de Toronto à Munich, de nos jours jusqu’à la seconde guerre mondiale pour un voyage où, avec amour, avec rage, Nancy Huston lutte contre le mensonge.
Et puis, il y a les prétendants au titre de chouchou. Comme Mademoiselle K et son premier CD, ça me vexe (Capitol). J’aime quand une femme s’expose et s’explose dans le rock. Si vous appréciez le vrai son des guitares électriques, une voix à la Janis Joplin, des textes qui bousculent, bref su un superbe retour aux fondamentaux vous tente, suivez la piste énergique de cette tentante Mademoiselle.

... et celui de Catherine Mariau

Les Bienveillantes / Jonathan LITTELL - Gallimard, 910 p.
Les Bienveillantesde Jonatham Littell. Ecrivain d’origine américaine, ce premier roman écrit en français a obtenu le prix de l’Académie Française et le prix Goncourt.
Maximilien Aue est un ancien officier SS qui a participé à la guerre de 1941 à 1944. Il a été envoyé sur le front de l’Est. Il raconte la mise en place de cette machine infernale à tuer, son organisation, les massacres. Les cent premières pages sont très éprouvantes.
Ces moments alternent avec la vie sociale et privée de ce nazi, sa perception de la guerre, son goût pour la littérature et la musique, son homosexualité refoulée, l’amour incestueux pour sa sœur, son sens du devoir, son sang-froid affiché.
Ce roman nous fait rentrer au cœur de l’horreur du génocide des juifs, des communistes et d’autres minorités, au cœur du national-socialisme et son évolution, au cœur du problème que soulève la responsabilité de tous ceux qui participent à de telles exactions et enfin au cœur de la barbarie humaine.

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