Déjà le 398e, hélas, hélas, hélas !!!
Un peu de réflexion pour une fois,
Un peu de réflexion pour une fois,
J’ai eu l’occasion de participer récemment à une conférence
sur la mémoire. Pendant que je m’en souviens encore, je vous fais part de
quelques-uns des propos entendus. Ainsi, un sympathique professeur de Caen,
Francis Eustache, nota qu’heureusement la mémoire sait retenir et aussi oublier
ou mettre de côté.
J’imagine, l’enfer si nous avions en tête en permanence tout
ce que nous entendons comme bêtises tous les jours. Je crois également qu’il
serait impossible de vivre si nos peines demeuraient à chaque instant aussi
douloureuses.
Il en est de même pour la mémoire collective. Ainsi, Denis
Peschanski, historien et Président du conseil scientifique du Mémorial de Caen,
nous expliqua, qu’il avait été « décidé » d’oublier de parler et de rappeler que les bombardements alliés avaient fait bien plus de victimes à Caen
que tous les Allemands en Normandie pendant la guerre. Pour autant, s’il
convient de valoriser le devoir de mémoire des héros du débarquement et des
victimes de la Choa, il ne sert à rien pour nos générations futures de
conserver des souvenirs « négatifs » de ceux qui nous ont libéré.
Cela m’a fait penser à l’évolution des responsabilités des
dirigeants. Bien entendu, nous comprenons qu’il ait été nécessaire de punir ceux
qui avaient collaboré avec l’ennemi, même si ceux qui n’ont rien fait ni rien dit
furent de loin les plus nombreux. Pas de culpabilité pour la majorité que, bien
entendu, je ne juge ni ne condamne. Il y a une vingtaine d’années, je crois,
mais je n’ai pas la mémoire des dates, nous avons connu une évolution dans la
graduation avec, "les responsables mais pas coupables". Vous vous souvenez sans
doute cette qualification au moment du sang contaminé.
Avec les affaire récentes de Monsieur C et du grand rabbin,
nous avons franchi encore une nouvelle étape. L’excuse du déni. Ils ont oublié,
gommé de leur mémoire, inventé, menti mais, bien entendu, ce ne n’est pas de
leur faute, juste celle de leur part d’ombre ou de leur imagination qui leur a
joué un tour. A force d’oublier on croit que c’est vrai… pas mal, non ?
Ne voyez dans mes propos aucun signe à consonance phobique,
simplement l’ébauche de mes prochaines justifications. Car enfin, c’est tout de
même vachement pratique de perdre la mémoire. L’anniversaire de mariage, l’argent
emprunté, la déclaration des revenus, la limitation de vitesse, le nombre de verres
ingurgités pendant une soirée… autant de parts d’ombre et de dénis potentiels
faciles à argumenter devant la loi familiale ou républicaine, non ?
Allez quelques dessins pour rire et une bise aux amies. dup
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