06 juin 2006

p'tit dup 128


Le p’tit dup de mardi

6 juin 2006 / déjà le 128e hélas

Dernier week-end prolongé avec un baptême très sympa à Nantes et une journée dans la splendide Abbaye Royale de Fontevraud. Et vous ? Avez-vous profité de cet été qui arrive enfin ou étiez-vous de ces courageux qui donnent leur lundi pour nos grand-parents ?
Michel Crosnier a enfin travaillé un peu et vous trouverez ci-dessous ses conseils de lecture et de musique. J'atoute quelques photos d'actualité. Le mondial de foot commence cette semaine, sacrées soirées en perspectives pour les non footeux ! A Roland, pratiquement plus de français comme d'hab... Enfin, c'est sans doute le moment pour ceux qui, comme moi, ont des kilos en trop de se préparer physiquement au risque sinon d'avoir super la honte pendant les vacances.
Bonne semaine et une belle bise aux filles. Dup


Les coups de cœur de Michel Crosnier

Un peu de douceur dans un monde de brutes

Vous souvenez vous de ces grands moments d’ennui de votre enfance et du silence qui parfois vous entraînait dans de merveilleux rêves ? Aujourd’hui, ennui et silence semblent faire peur à beaucoup. Notre société veut combler à tout prix tous les espaces vides qui pourtant nous permettaient de construire une vie intérieure bien riche. Alors si nous nous permettions un peu de douceur.

De la musique douce propre à vous laisser songeur vous en trouverez avec Jérémie Kisling et son album, le ours (naïve). Jérémie, revient régulièrement de Lausanne, pour nous bercer dans son univers mélancolique et drôle. Il nous parle des filles et de l’amour avec ses mots tout doux sans jamais se prendre au sérieux. Laissez vous tenter ensuite par les ballades folk de Peter von Poehl. C’est grâce au bouche à oreille à propos de sa première chanson, Going to where the tea trees are, qui donne son nom au CD (chez tôt ou tard), que Peter nous offre ses morceaux presque symphoniques. N’hésitez pas à écouter plusieurs fois son disque pour bien vous imprégner de son ambiance. Si vous trouvez qu’un peu plus de rythme serait le bienvenu, je vous conseille Olivia Ruiz, La femme chocolat (Polydor). Cette ravissante jeune fille a été révélée par la Star Act, nul n’est parfait ! Le principal, c’est d’en sortir, ce qu’elle fait vraiment bien. Olivia a su s’entourer d’excellents auteurs et compositeurs, ce qui ne l’empêche pas d’écrire ou composer elle-même. Surtout elle possède une véritable personnalité et la découvrir au fil de son album constitue un vrai plaisir.

En 1992, Jane Smiley recevait le prix Pulitzer pour son livre L’exploitation. Son dernier roman, En toute bonne foi vient de paraître chez Rivages Poche. Pleine d’humour, Jane Smiley nous plonge dans l’Amérique de Reagan et de sa folie spéculative dans les années quatre-vingt. Cette histoire d’escroquerie est menée de mains de maître et brosse un amer constat de ce temps où le mensonge était roi.

Enfin, pour rester dans cette atmosphère de douceur, vous pourriez prendre Franz et Clara de Philippe Labro (publié chez Albin-Michel). Le livre se lit vraiment facilement. Un peu court, ce roman d’une rencontre inhabituelle veut nous prouver qu’aucun amour n’est impossible. On se laisse conduire par cette histoire somme toute éternelle et par le style agréable de Philippe Labro. Moralité, le temps qui passe a parfois du bon.

On est footus

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